Une équipe de médecins du travail normands vient de suggérer
que certains cancers du côlon et du rectum auraient été provoqués par
l'amiante chez des travailleurs exposés. Une découverte qui permettrait
de mettre en place des mesures de prévention.
Le cancer colorectal touche 36 000 Français chaque année. Une découverte récente pourrait avoir des conséquences pour la prise en charge de ce type de tumeur. Selon des médecins du travail de Caen, le risque de développer cette tumeur maligne est notablement augmenté chez les personnes ayant été en contact avec des fibres d'amiante pour des motifs professionnels.
Habituellement, on recommande de dépister dès 50 ans le cancer colorectal en réalisant d'emblée une coloscopie chez les personnes qui présentent un risque particulier vis-à-vis de cette maladie. Compte tenu du risque assez élevé auquel les anciens travailleurs de l'amiante sont soumis, les médecins normands préconisent d'effectuer cet examen de façons systématique pour cette population particulière. Cela permettrait de détecter un éventuel cancer du côlon ou du rectum débutant et donc encore curable.
Le cancer colorectal touche 36 000 Français chaque année. Une découverte récente pourrait avoir des conséquences pour la prise en charge de ce type de tumeur. Selon des médecins du travail de Caen, le risque de développer cette tumeur maligne est notablement augmenté chez les personnes ayant été en contact avec des fibres d'amiante pour des motifs professionnels.
L'amiante impliquée dans le cancer colorectal
Cette conclusion a été établie à la suite d'une étude menée par le Dr Sonia de la Provoté et ses collègues chez 1 683 ouvriers ayant travaillé dans une usine de garnitures de freins, dans le département du Calvados. Dans cet établissement, plusieurs cas de maladies respiratoires dues à l'amiante avaient été rapportés. De ce fait, des capteurs mesurant la quantité de fibres d'amiante dans l'atmosphère avaient été installés, ce qui a permis d'estimer assez précisément la concentration de cette substance dans les différents ateliers. Rétrospectivement, le parcours professionnel de chaque salarié a été retracé. Cela a permis de mieux évaluer la quantité d'amiante absorbée par chaque travailleur.Entreprendre une politique de dépistage chez les travailleurs exposés
Or le nombre de cancers digestifs (48 cas) observés au sein de cette population entre 1978 et 1992 s'est avéré nettement supérieur à celui attendu (33,9 cas en se fondant sur les registres du cancer du département du Calvados). La probabilité de développer un cancer du côlon et du rectum était également supérieure chez les travailleurs de l'usine. Les médecins ont pu prouver que le danger était fonction du niveau d'exposition journalière à l'amiante.Habituellement, on recommande de dépister dès 50 ans le cancer colorectal en réalisant d'emblée une coloscopie chez les personnes qui présentent un risque particulier vis-à-vis de cette maladie. Compte tenu du risque assez élevé auquel les anciens travailleurs de l'amiante sont soumis, les médecins normands préconisent d'effectuer cet examen de façons systématique pour cette population particulière. Cela permettrait de détecter un éventuel cancer du côlon ou du rectum débutant et donc encore curable.
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