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dimanche 2 août 2015

Comment se passe une IVG ?

 ivg en pratique
En France, une interruption de grossesse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le 1er jour des dernières règles. Mais ce n’est pas le seul critère pour réaliser une IVG. Cette démarche s’effectue selon plusieurs étapes à respecter. Doctissimo fait le point.
C’est un droit important en France : toute femme enceinte qui ne veut pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin l’interruption de sa grossesse, qu’elle soit majeure ou mineure, française ou étrangère jusqu’à la 12ème semaine de grossesse.

L’IVG en quelques chiffres

En France, on compte environ 200 000 interruptions de grossesse par an pour 800 000 naissances. Environ 1 femme sur 3 a recours une fois dans sa vie à une IVG. "Il est important de savoir que 72 % des IVG s’effectuent alors que la femme avait une méthode de contraception lors du rapport sexuel (préservatif, pilule contraceptive, stérilet, implant…). Choisir sa contraception et l’utiliser de façon adaptée est donc un enjeu essentiel pour réduire le nombre d’interruption de grossesse en France" explique le Pr Philippe Deruelle, gynécologue-obstétricien au CHRU de Lille.

Les démarches à entreprendre

Si vous êtes enceinte de moins de 12 semaines, vous pouvez demander une IVG. Auparavant, vous aurez deux consultations médicales préalables avec un délai d’une semaine entre les deux consultations et un entretien psychosocial (obligatoire seulement si vous êtes mineure). Ces consultations médicales préalables à l’IVG s'effectuent auprès d’un médecin. "Vous avez le choix de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. Certains médecins sont agréés pour pratiquer l’IVG médicamenteuse. Si ce n’est pas le cas, il vous adressera vers un centre d’orthogénie (centre de santé où l’on pratique les IVG : planning familial, centre hospitalier…). Sinon, vous pouvez aussi vous adresser directement dans un centre d’orthogénie en cherchant les coordonnées selon votre région sur le site http://www.sante.gouv.fr/ivg" poursuit le docteur.
Lors de la première consultation médicale préalable, le médecin vous donne un guide contenant des informations sur l’IVG. Lors de la deuxième consultation, vous remettez au médecin une demande d’IVG par écrit et lui posez toutes les questions que vous avez. Le jour de l’IVG, deux méthodes sont possibles : une interruption de grossesse par médicament ou bien par chirurgie.

L’IVG médicamenteuse

Le choix de la méthode se discute auprès du médecin en fonction du stade de votre grossesse. "Jusqu’à 7 à 9 semaines d’aménorrhée, une IVG par voie médicamenteuse est possible. Après ce terme, le risque d’échec de l’IVG est plus important et le médecin recommande une IVG par voie chirurgicale" précise le Pr Philippe Deruelle.
La méthode médicamenteuse consiste à prendre, en présence du médecin, 2 médicaments quientraînent l'arrêt de la grossesse puis l'expulsion de l'embryon (dans un délai de 24 heures à 10 jours). Vous rentrez chez vous après la prise des médicaments et une visite de contrôle s’effectue après l’expulsion de l’embryon via des saignements.

L’IVG par méthode chirurgicale

La méthode dite "par aspiration" a lieu obligatoirement dans un établissement de santé et doit être pratiquée par un médecin ou un chirurgien formé à cette technique. Vous êtes hospitalisée en hôpital de jour. Généralement, l’IVG chirurgicale s’effectue le matin sous anesthésie locale ou générale et vous ressortez dans l’après-midi. Une visite de contrôle a aussi lieu quelques jours après.

Une semaine de réflexion entre les deux consultations médicales

Interrompre une grossesse n’est pas un choix facile et cette action est encadrée afin de laisser un temps de réflexion aux parents. Ce délai (une semaine minimum entre la première et la deuxième consultation médicale obligatoire) n’est pourtant pas toujours très bien vécu, comme en témoigne Léa, 30 ans qui a fait le choix d’interrompre sa grossesse. "A partir du moment où je suis allée voir mon médecin pour demander une IVG, je ne pensais pas devoir encore attendre 7 jours avant de le revoir. Ma décision était prise et c’était difficile d’imaginer la vie se développer dans mon corps alors que je ne le souhaitais pas. J’ai trouvé ce délai vraiment long et cette attente m’a fait culpabiliser". Dans le cas où les démarches d’interruption de grossesse ont été entamées tardivement et que le délai autorisé pour pratiquer l’IVG risque d’être dépassé, le temps de réflexion peut être réduit à 48 h au lieu de 7 jours. Pour Philippe Deruelle, un délai de réflexion est "important mais les 7 jours réglementaires peuvent en effet paraitre longs quand les patientes sont sûres de leur choix".

IVG : une prise en charge psychologique si nécessaire

La première question que s’est posée Sophie lorsqu’elle a souhaité à interrompre sa grossesse à 20 ans était : "Est-ce que ce je pourrai avoir des enfants plus tard ?". En effet, nombreuses sont les femmes qui craignent des conséquences physiologiques et/ou psychologiques si elles font le choix de l’IVG. Sophie redoutait notamment l’infertilité à cause de l’acte médical mais avait surtout peur d’un blocage émotionnel. "L’IVG fait plus souvent mal au cœur qu’à l’utérus. Les séquelles traumatiques et les problèmes de fertilité suite à une interruption de grossesse sont très rares (1 cas sur plusieurs milliers) mais il peut être fréquent de ressentir de la culpabilité. C’est surtout le regard des autres qui fait souffrir les patientes. Le sujet déchaine les passions et les critiques du personnel soignant, de l’entourage ou de la famille peuvent blesser la femme" ajoute le docteur. Dans tous les cas, il est possible d’avoir recours à l’aide d’un psychologue sur le moment ou quelques temps après l’IVG si vous en ressentez le besoin.

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