Enceinte, le point sur les troubles digestifs
Brûlures d’estomac, constipation, nausées… L’appareil digestif est
mis à rude épreuve pendant la grossesse. Le point sur ces petits maux
gênants mais pas graves.
Les brûlures d’estomac et le reflux gastro-œsophagien
Plus de la majorité des femmes enceintes subissent des brûlures d’estomac et des remontées acides. Elles peuvent intervenir dès les premiers mois et ont tendance à s’aggraver jusqu’au terme de la grossesse. Ces troubles sont dus à la progestérone, une hormone qui diminue le tonus musculaire et en particulier celui du sphincter œsophagien (aussi appelé cardia). Plus la grossesse avance, plus le cardia va s’ouvrir et plus il va laisser passer le reflux des sucs gastriques acides. Et ce n’est pas tout, en fin de grossesse, l’utérus appuie fortement sur l’estomac, ce qui favorise le reflux. Pour info, il arrive que certaines femmes dont le reflux n’a pas été traité se mettent à tousser. Il ne faut donc pas hésiter à en parler à son médecin car derrière une toux peut se cacher un reflux gastro-œsophagien.Les conseils : le but est de protéger la muqueuse de l’œsophage. A éviter donc dès le début de la grossesse les aliments acides (agrumes…), les épices, la vinaigrette, la moutarde, les crudités… On recommande aussi de ne pas dormir trop à plat, de se surélever avec des coussins, pour éviter que le reflux gastrique ne remonte. Côté médicaments, deux types peuvent être prescrits : un qui empêche le reflux et un qui tapisse l’estomac et l’œsophage (pansements gastriques) afin de les protéger de l’agression des sucs gastriques. Si cela ne suffit pas, le médecin peut donner des anti-acides qui influent sur le taux d’acidité des sucs gastriques.
Les nausées et vomissements
Les nausées concernent plus de la moitié des femmes et disparaissent généralement entre le 3e et 4e mois de grossesse. Leur intensité varie en fonction des femmes. Certaines « n’ont » que de petites nausées matinales, alors que d’autres sont beaucoup plus malades. La raison principale : les hormones mais pas uniquement semble-t-il. Il semblerait en effet que les femmes du continent africain soient sujettes à des nausées et à des vomissements beaucoup plus intenses que ceux subis par les Européennes.Les conseils : il est souvent recommandé de prendre plusieurs petits repas dans la journée, toutes les 2-3 heures, et de privilégier les sucres lents. La fatigue peut favoriser les nausées. Le repos et les siestes – si possible – sont donc à préconiser. Des anti-vomitifs peuvent tout à fait être prescrits ainsi que de l’homéopathie et des séances d’acupuncture.
L’hypersalivation
Moins commune, l’hypersalivation se traduit par une stimulation des glandes salivaires. Les femmes enceintes touchées par ce phénomène sont obligées de cracher. Un trouble assez désagréable qui s’accompagne généralement de nausées et qui peut durer pendant toute la grossesse. Le stress et l’angoisse peuvent d’ailleurs favoriser l’hypersalivation.Les conseils : il n’existe pas de vrais traitements pour lutter contre l’hypersalivation. Toutefois, de l’homéopathie ou des séances d’acupuncture peuvent être proposées à la femme enceinte. A noter que les aliments contenant de l’amidon ont tendance à accentuer la salivation. C’est le cas du pain, du riz, des pâtes, des pommes de terre, des céréales… Quand on souffre de ce trouble, l’idéal est donc d’en réduire la consommation.
La constipation
Très courante, la constipation peut toucher les femmes dès le début de leur grossesse. Elle dure jusqu’au terme et se prolonge avec l’allaitement. En cause : la progestérone qui « endort » les muscles de l’intestin. Ces derniers perdent donc en efficacité et le transit se trouve ralenti. La supplémentation en fer souvent prescrite aux femmes enceintes n’arrange rien et favorise au contraire la constipation.Les conseils : le régime alimentaire est très important pour éviter au mieux la constipation. Il faut ainsi manger beaucoup de fibres (fruits, légumes…), boire beaucoup d’eau (riche en magnésium comme l’Hépar) et même pendant les repas car cela permet de gonfler les fibres. A éviter par contre : le riz, les carottes crues et cuites et le thé. On peut aussi donner des médicaments qui auront pour effet d’attirer l’eau dans l’intestin et donc de rendre les selles moins sèches. Un petit truc souvent conseillé par les médecins : le matin au saut du lit, marcher pieds nus sur le carrelage et boire un grand verre d’eau glacée.
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