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jeudi 30 juillet 2015

Témoignage d'un accouchement sans péridurale

Témoignage d'un accouchement sans péridurale

Témoignage d'un accouchement sans péridurale
Lisa a mis sa fille au monde sans péridurale. Il ne s'agissait pas d'un choix, au départ... Elle nous raconte cette incroyable aventure

J'ai accouché sans péridurale
Avant même de me rendre chez l'anesthésiste au cours du 8e mois de grossesse, je me doutais du diagnostic... Suite à une intervention chirurgicale au niveau du dos à l'adolescence, la péridurale était techniquement impossible. Je m'étais préparée à cette éventualité et je n'ai pas été surprise par l'annonce du médecin. Ma réaction a certainement été influencée par sa gentillesse et sa façon de présenter les choses. "Vous accoucherez comme l'ont fait nos mères et nos grands-mères" m'a-t-il dit, tout simplement. Il m'a également précisé qu'un grand nombre de femmes accouchaient aujourd'hui encore sans péridurale, par choix ou pas. L'avantage, dans ma situation, c'est que je savais vers quoi j'allais et j'avais encore un peu de temps pour m'y préparer, physiquement et psychologiquement.

Hospitalisée pour un déclenchement

Aux cours de préparation à l'accouchement en piscine que je pratiquais depuis plusieurs mois, j'ai ajouté un traitement homéopathique, quelques séances d'acupuncture et d'ostéopathie. Le tout étant censé favoriser l'accouchement. Le terme se rapprochant de plus en plus puis étant dépassé, on doubla les doses pour tenter d'éviter d'avoir à déclencher l'accouchement. Mais Bébé n'en faisait qu'à sa tête et n'avait que faire des manipulations de l'ostéopathe et des sages-femmes ! 4 jours après la date du terme, j'étais hospitalisée pour un déclenchement. Application d'une première dose de gel en local puis d'une seconde le lendemain... mais aucune contraction à l'horizon. Au terme du deuxième jour d'hospitalisation, les contractions sont (enfin) arrivées ! Huit heures de travail intensif avec le soutien de mon homme et de la sage-femme qui m'avait accompagnée pour les séances en piscine. Sans péridurale, j'ai eu la possibilité de rester assise sur un gros ballon pendant toute la durée du travail, ne me dirigeant sur la table d'accouchement que pour l'expulsion.

 

Ma respiration évoluait au rythme des contractions

Je me remémorais les dires des sages-femmes à la piscine et moi qui prenait tout cela pour des balivernes, j'ai fini par être surprise de l'effet de la respiration sur la douleur. Tout au long du travail, je restais les yeux fermés, m'imaginant dans la piscine à reproduire les exercices avec concentration. Finalement, après une heure passée sur la table d'accouchement, Méline, 3,990 kg et 53,5 cm, est née. Après avoir vécu mon accouchement comme je l'ai vécu, je ne regrette en rien cette péridurale. Je pense que si on m'annonçait aujourd'hui que je peux en bénéficier, je préfèrerai ne pas faire ce choix. J'ai vu un reportage sur une femme qui accouchait sous péridurale et qui arrivait à dormir ou raconter une blague à son mari entre deux contractions. Ca ne ressemblait en rien à la réalité d'un accouchement. Bien sûr, chaque accouchement est unique et est vécu différemment par chaque femme. Mais aujourd'hui je peux dire que je n'ai pas accouché sans péridurale par contrainte mais bien par choix, et j'ai hâte de recommencer !

capitalemonde

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