La majorité des naissances se déroulent actuellement sous péridurale.
Une consultation avec l’anesthésiste est d’ailleurs prévue au 8ème mois
de grossesse afin d’informer la future maman, prescrire un bilan
sanguin et déceler d’éventuelles contre-indications. Détail de ces
situations particulières.
Un trouble de la coagulation
Si les mécanismes qui permettent au sang de coaguler sont perturbés, cela risque d’entraîner un saignement.
Le
danger, c’est qu’un hématome se crée et comprime les petites racines
nerveuses situées dans l’espace péridural, provoquant une paralysie.
Cela peut survenir si la future maman souffre d’une maladie congénitale
affectant la coagulation, suit un traitement anticoagulant pour éviter
une phlébite, ou dont le taux de plaquettes (éléments du sang
intervenant dans la coagulation) a chuté. Ce dernier cas se manifeste
parfois dans les pré-éclampsies sévères.
Une possible infection
Quand la future maman présente une
plaie cutanée,
un abcès ou des boutons au niveau de la région lombaire, les microbes
risquent de se propager, par le point de piqûre, dans le liquide
céphalo-rachidien. Les complications peuvent être graves comme une méningite
par exemple. Même chose en cas de fièvre supérieure à 38°. C’est la
raison pour laquelle, on contrôle systématiquement la température
maternelle à l’entrée en salle de naissance.
Un problème neurologique
Une
maladie ou une tumeur neurologique importante peuvent dans certains cas
contre-indiquer une péridurale. En général le souci est connu avant
l’accouchement et la décision ou non de la poser se décide avec le
neurologue, l'obstétricien et l’anesthésiste. Elle dépend bien sur de la
gravité et des conséquences éventuelles du trouble.
Un risque d’allergie
Les
allergies aux produits (anesthésiques locaux, morphiniques) utilisés
lors d’une péridurale sont extrêmement rares. Toutefois elles peuvent
être graves pour la maman. C’est pourquoi les futures mères doivent
signaler au médecin anesthésiste toutes leurs allergies, même légères.
Une malformation du dos
Un
dos bien droit c’est généralement la garantie d’une pose de la
péridurale facile et sans souci. Mais si la maman a été opérée ou
souffre d’une
scoliose importante, le geste technique devient
plus compliqué. Généralement l’anesthésiste dévie un peu pour trouver
l’endroit le plus favorable et parvient à la mettre en place. Pour
éviter une surprise de dernière minute, un examen soigneux de votre dos à
la consultation est indispensable.
Un tatouage mal placé
Attention,
si vous avez décidé de vous faire tatouer dans le bas du dos, vous
risquez de devoir vous passer de péridurale ! Pas de panique si vous en
arborez un tout petit et discret mais
s’il est gigantesque, et juste au niveau de la zone de piqûre ce n’est pas gagné.
La raison ? De l’encre risque de migrer dans le liquide
céphalo-rachidien et provoquer des complications neurologiques. C’est
plus une question de prudence car à l’heure actuelle ce n’est jamais
arrivé.
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