Accoucher à la maison
Entre 1 et 2 % des mamans, en France, optent pour un accouchement à domicile, avec l’envie de vivre une naissance naturelle, sans blouses blanches ni appareils médicaux... Mais cette décision qui doit être mûrement réfléchie demande une importante préparation.
Entre 1 et 2 % des mamans, en France, optent pour un accouchement à domicile, avec l’envie de vivre une naissance naturelle, sans blouses blanches ni appareils médicaux... Mais cette décision qui doit être mûrement réfléchie demande une importante préparation.
L'accouchement à domicile en pratique
La péridurale, l’épisiotomie, les forceps… elles n’en veulent pas !
Les mamans qui choisissent l'accouchement à domicile, souhaitent avant
tout fuir l’univers hospitalier qu’elles trouvent surmédicalisé.
A la maison, les femmes enceintes ont l’impression de gérer leur accouchement,
non de le subir. "Nous n’imposons rien à la future maman. Elle peut
manger, prendre un bain, deux bains, aller se promener dans le jardin
etc. Etre chez elle lui permet de vivre la naissance de son enfant
pleinement et comme elle l’entend. Nous ne sommes là que pour nous
assurer que tout se passe bien. Mais c’est elle qui choisit sa position
ou qui décide du moment où elle commence à pousser par exemple",
explique Virginie Lecaille, sage-femme libérale. La liberté et le
contrôle qu'offre un accouchement à domicile demande une importante
préparation. "N’importe quelle femme ne peut pas accoucher chez elle. Il faut avoir une certaine maturité et prendre conscience de ce que représente une telle aventure"
Aux Pays-Bas, l'accouchement à domicile est une pratique très courante : près de 30 % des bébés voient le jour à la maison !
Le jour J, le rôle de la sage-femme consiste à guider l’accouchement et à s’assurer que tout se déroule pour le mieux. Inutile d’espérer une quelconque intervention : la péridurale, les perfusions, le recours aux forceps ou à la ventouse ne font pas partie de ses compétences !
Quand on choisit d'accoucher chez soi, cela implique forcément le papa ! Les hommes se sentent généralement plus acteur que spectateur : "Je suis content et fier d'avoir vécu cette naissance à la maison, il me semble que j'ai été plus actif, plus rassuré et détendu que si nous avions été à la maternité", raconte Samuel, compagnon d’Émilie et papa de Louis.
Aux Pays-Bas, l'accouchement à domicile est une pratique très courante : près de 30 % des bébés voient le jour à la maison !
Accouchement à domicile, une surveillance renforcée
Accoucher chez soi n’est réservé qu’aux futures mamans en parfaite santé. Les grossesses à risque en sont bien-sûr exclues. De plus, environ 4 % des accouchements à domicile se terminent à l’hôpital ! Une future maman qui souhaite mettre au monde son enfant à la maison doit patienter jusqu’au huitième mois de grossesse pour obtenir le feu vert de la sage-femme. N’envisagez pas un accouchement à domicile si vous êtes enceinte de jumeaux ou de triplés, il vous sera refusé ! Il en sera de même si votre bébé se présente en siège, si la naissance s’annonce prématurée, si, au contraire, la gestation dépasse les 42 SA ou si vous souffrez d’hypertension, de diabète gestationnel, etc.Mieux vaut prévenir la maternité en amont
"Bien évidemment, on ne prend aucun risque pendant un accouchement à domicile : si le cœur du bébé ralentit, si la maman perd trop de sang ou tout simplement si le couple en fait la demande, nous nous rendons sur le champ à l’hôpital", explique V. Lecaille. Un transfert qu’il faut prévoir ! Les parents et la sage-femme qui les accompagne dans cette aventure doivent savoir dans quelle maternité se rendre en cas de problème. Même si l’hôpital ne peut pas refuser une femme en plein travail, mieux vaut penser à s’inscrire dans une maternité pendant sa grossesse et prévenir l’établissement que vous envisagez un accouchement à domicile. Une visite prénatale avec une sage-femme de l’hôpital et la prise d’un rendez-vous avec l’anesthésiste au huitième mois permet d’avoir un dossier médical tout prêt. De quoi faciliter la tâche des médecins en cas d’un transfert en urgence.Accoucher à domicile : un vrai travail d'équipe
Le plus souvent, seule une sage-femme assiste la maman qui accouche à domicile. Elle établit une relation tout à fait intime avec les futurs parents. Elles sont une cinquantaine en France à pratiquer des accouchements à domicile. Les sages-femmes assurent seules un accompagnement global. "Si tout se passe correctement, la future maman peut ne pas rencontrer de médecin pendant neuf mois !" Les sages-femmes assurent le suivi de grossesse : elles examinent la future maman, surveillent le cœur du bébé etc. Certaines sont même habilitées à faire des échographies. Mais, "la plus grosse part de notre travail consiste à préparer l’accouchement à domicile avec les parents. Pour cela, nous discutons, énormément. Nous prenons le temps de les écouter, de les rassurer. Le but est de leur donner toutes les clés pour qu’ils se sentent compétents à mettre leur enfant au monde. Parfois, la discussion va au-delà : certains ont envie de parler de leurs problèmes de couple, de sexualité… choses dont on ne parle jamais lors d’une consultation prénatale à l’hôpital", explique V. Lecaille.Le jour J, le rôle de la sage-femme consiste à guider l’accouchement et à s’assurer que tout se déroule pour le mieux. Inutile d’espérer une quelconque intervention : la péridurale, les perfusions, le recours aux forceps ou à la ventouse ne font pas partie de ses compétences !
Quand on choisit d'accoucher chez soi, cela implique forcément le papa ! Les hommes se sentent généralement plus acteur que spectateur : "Je suis content et fier d'avoir vécu cette naissance à la maison, il me semble que j'ai été plus actif, plus rassuré et détendu que si nous avions été à la maternité", raconte Samuel, compagnon d’Émilie et papa de Louis.
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