Qu’est-ce que l’orientation sexuelle?
L’orientation sexuelle désigne le sexe (masculin ou féminin) vers lequel une personne est attirée. Les adolescents ont une orientation sexuelle même s’ils n’ont pas d’activités sexuelles. En général, les gens se définissent de l’une des trois façons suivantes :- Les hétérosexuels sont surtout attirés par des personnes du sexe opposé. Les hommes hétérosexuels sont attirés par des femmes, tandis que les femmes hétérosexuelles sont attirées par des hommes. On dit parfois que les hétérosexuels sont « hétéros » ou « straigth ».
- Les homosexuels sont surtout attirés par des personnes de leur sexe. Les femmes qui sont attirées par d’autres femmes sont connues sous le nom de « lesbiennes », tandis que les hommes qui sont attirés par d’autres hommes le sont sous le nom de « gais ». Le terme « gai » est parfois utilisé pour désigner les homosexuels des deux sexes.
- Les bisexuels sont attirés romantiquement et physiquement par des personnes des deux sexes.
À quoi ressemble la vie des adolescents homosexuels?
Lorsque que quelqu’un révèle son homosexualité, on dit souvent qu’il « sort du placard » ou « fait son coming out ». Le processus de découverte de l’orientation sexuelle peut commencer :- par des fantasmes ou des rêves homosexuels;
- lorsque l’ado s’aperçoit qu’il est attiré par une personne de son sexe;
- par le sentiment d’être différent de ses amis et de ses camarades de classe;
- par une expérience sexuelle.
- la réprobation sociale qui accompagne l’homosexualité,
- des connaissances insuffisantes,
- la peur d’être rejeté par ses amis et sa famille,
- le manque de modèles homosexuels,
- le peu d’occasions de socialiser avec des adolescents qui ressentent les mêmes choses que lui.
Que puis-je faire si je pense que mon ado est homosexuel ou bisexuel?
Il peut être très difficile pour les ados de révéler leur homosexualité à leurs parents. Ils peuvent se sentir mal à l’aise à l’idée de « mentir » en ne se confiant pas, tout en s’inquiétant de leur réaction.Attendez que votre adolescent soit prêt à en parler. Certains ne sont pas prêts à annoncer leur orientation sexuelle avant l’âge adulte.
Parfois, les parents amènent leur adolescent chez le médecin pour obtenir un « diagnostic ». Aucune prise de sang ou autre test ne permet d’établir si une personne est hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle. L’homosexualité et la bisexualité ne sont pas des problèmes de santé.
Comment aider mon adolescent à se sentir plus à l’aise de parler de sexualité?
- La chose la plus importante, c’est que votre adolescent sache que vous l’aimez.
- Certains adolescents se confieront à un frère, à une sœur ou à un cousin avant d’en parler à l’un de leurs parents, et ils choisiront souvent un parent plutôt que l’autre. Il est important de respecter le fait que votre adolescent en parle à quelqu’un avec qui il se sent à l’aise.
- Soyez disponible et ouvert si votre adolescent désire parler de son orientation sexuelle, mais ne l’y forcez pas.
- Envisagez de parler de sexualité après avoir regardé une émission de télévision ou avoir lu un livre sur le thème de l’homosexualité. Ce peut être un moyen utile de faire savoir à votre adolescent que vous l’aimez quelle que soit son orientation.
- Encouragez votre adolescent à parler de sa santé sexuelle à un pédiatre, un médecin de famille, un autre dispensateur de soins ou un adulte en qui il a confiance. Ces personnes l’aideront peut-être à trouver des moyens d’affronter la pression des camarades, le harcèlement ou l’intimidation dont il peut être victime.
Devrais-je m’inquiéter de certains problèmes de santé si mon adolescent est homosexuel?
L’homosexualité ne pose aucun risque pour la santé. Cependant, les adolescents gais et lesbiennes sont plus vulnérables à la dépression et au suicide.- Tous les adolescents qui ont une vie sexuelle active devraient subir régulièrement des tests de dépistage des infections transmises sexuellement (ITS).
- Quiconque a des relations anales non protégées présente un risque élevé d’ITS. Des pratiques sexuelles sécuritaires, telles que l’usage d’un condom, contribuent à réduire le risque d’infections.
- Les filles de 9 à 13 ans devraient se faire administrer le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH). Pour qu’il soit le plus efficace possible, ce vaccin doit être administré avant le début de toute activité sexuelle. Au Canada, le vaccin contre le VPH est approuvé pour les garçons. Informez-vous auprès de votre dispensateur de soins.
- Même si les adolescentes lesbiennes sont moins susceptibles de contracter une ITS que les adolescentes hétérosexuelles, elles peuvent avoir des relations sexuelles avec des garçons (pour toutes sortes de raisons), ce qui accroît leurs risques.
- Toutes les filles qui ont des relations hétérosexuelles ou qui ont partagé des jouets sexuels avec une personne qui a eu des relations sexuelles avec un homme devraient subir le test Pap. Ce test est recommandé aux femmes de 21 ans et plus ou trois ans après le début des activités sexuelles. Pendant le test Pap, on prélève des cellules du col de l’utérus et on les examine pour s’assurer qu’elles sont saines et normales. Une lesbienne active sexuellement qui n’a pas eu de relations sexuelles avec un homme devrait tout de même subir un test Pap au début de la vingtaine.
- Encouragez votre adolescent à parler avec un dispensateur de soins en qui il a confiance de tous les moyens pour avoir des relations sexuelles sécuritaires.
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